mardi 3 avril 2007

Communiqué de presse de Julien Dray


Nicolas Sarkozy ignore-t-il que la question de la capacité à se déplacer" est l’un des principaux freins à la réinsertion ?


Depuis plusieurs semaines, Nicolas Sarkozy fait le choix délibéré de s’en prendre systématiquement aux Rmistes, en les qualifiant d’assistés et en en faisant des boucs émissaires. Le dernier exemple en date a consisté à s’en prendre à la politique de la région Ile-de-France en faveur des Rmistes, et tout particulièrement au dispositif de gratuité des transports en commun pour les Rmistes qu’a mis en place cette collectivité.

Nicolas Sarkozy ignore-t-il que la question de la « capacité à se déplacer » des personnes en grande souffrance sociale est l’un des principaux freins à la réinsertion ? Comment espérer retrouver un emploi si vous n’avez pas de quoi vous payer un ticket de train ou de métro pour honorer vos rendez-vous, vous rendre à l’ANPE… ? Loin d’installer les Rmistes dans leur situation, la gratuité des transports en commun est un instrument majeur de sortie de l’assistanat pour les personnes touchées par l’exclusion et qui, pour une très grande majorité et quoi qu’en dise Nicolas Sarkozy, ne s’y complaisent pas.

Au lieu de s’en prendre avec sa violence habituelle aux Rmistes et aux politiques qui tentent de les aider à se sortir de cette situation, Nicolas Sarkozy devrait plutôt s’interroger sur les conséquences de la politique menée par le gouvernement auquel il a appartenu pendant 5 ans. Car ce gouvernement détient le triste record du nombre d’allocataires du RMI : + 300 000 en 5 ans ! Le refus de l’assistanat, cela passe d’abord par éviter de plonger des centaines de milliers de personnes dans la nasse du RMI pour faire baisser le nombre de chômeurs « comptabilisables ».

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