samedi 28 avril 2007

Le débat entre Ségolène Royale et François Bayrou

Ségolène Royal estime que le débat, retransmis par BFM TV et RMC, est "un événement sans précédent qui souligne la modernisation de la vie politique et ce besoin de sortir de l'affrontement bloc contre bloc. C'est un dialogue aujourd'hui qui se déroule, en toute clarté", a déclaré la candidate socialiste.

"L'affrontement bloc contre bloc, 50 contre 50, ça ne marche pas. Nous pouvons faire un bout de chemin ensemble, nous ne sommes pas d'accord sur tout. Ce que je n'attends pas de ce dialogue, c'est un ralliement, c'est-à-dire une espèce de coup de théâtre. Je n'attends pas cela car ce n'est pas ce qu'attendent les électeurs".

Malgré quelques désaccords sur certains points, ils dégagent de nombreux points de convergences, par exemple, sur la nécessité d'abolir l'adoption de projets de loi sans débat (49.3), les indemnités des députés ou pour dénoncer un "verrouillage médiatique".

"Vous êtes un excellent défenseur du pacte présidentiel !", déclare même, à un moment, Ségolène Royal à François Bayrou.

Le député béarnais parle des "trois forces qui structurent la vie politique française" droite, gauche et centre, avec des dirigeants "de la même génération: nous avons le devoir de faire bouger les choses".

"Nous ne parlons pas au nom des partis", nuance la candidate socialiste, soulignant qu'elle a engagé "un dialogue direct avec les Français" et qu'elle "dépasse les partis politiques". "Il n'y a pas entre nous de tractations de couloirs entre organisations politiques".

La haute main de Sarkozy sur les médias

Les médias sont-ils au service de Sarkozy ? Et, si oui, qui passe les plats ? Alors que l'organisation du débat entre Ségolène Royal et François Bayrou a continué vendredi de défrayer la chronique (lire ci-contre), la question d'une certaine intrusion ­ pour rester poli ­ du candidat Sarkozy dans les médias se repose avec une méchante acuité. Suite d'un long feuilleton, lors duquel l'homme a su déployer un large registre : grosse colère (récemment, en coulisses de l'émission France Europe Express sur France 3, parce qu'il n'avait pas de loge), invectives directes à des journalistes, remerciements douteux, par exemple à Robert Namias (TF1) et Arlette Chabot (France 2) pour avoir levé le pied sur le soulèvement des banlieues fin 2005, quand il ne s'agit pas d'abus de pouvoir caractérisé. C'est bien Nicolas Sarkozy qui, lorsqu'il était encore ministre de l'Intérieur, a exigé et obtenu le limogeage du patron de Paris Match, qui avait eu l'outrecuidance de montrer Cécilia en compagnie d'un autre que lui en une. Caractère autoritaire ? Manque de respect pour l'indépendance des médias ? Ce qui est sûr, c'est ce que le candidat jouit d'un formidable réseau de copains qui tiennent le haut du pavé dans les médias.


Un grand réseau
D'abord, il y a Martin Bouygues, le plus proche de tous, son meilleur ami et, ça tombe bien, patron de TF1 (soit un tiers de l'audience télévisuelle). Mais il y a aussi Arnaud Lagardère, son «frère», patron du groupe qui abrite en son giron Europe 1, Paris Match, le JDD, etc. C'est sans compter avec Serge Dassault, déçu du chiraquisme, et propriétaire du Figaro, Bernard Arnault, le témoin de son mariage avec Cécilia, et propriétaire de la Tribune, ou encore François Pinault, propriétaire du Point avec qui Sarko partage entre autres la même passion du vélo. Et alors ? Tous ces patrons-actionnaires ont-ils le petit doigt sur la couture et peuvent-ils vraiment mettre leurs journalistes au garde-à-vous ? Pas si simple. Mais certains faits sont troublants.
La télé sous influence
Coups de fil, conseils, pressions, et sans doute et aussi une bonne dose d'autocensure de la part des chaînes de peur de déplaire, l'ombre de Sarko plane sur les JT. La crise des banlieues de 2005 en est l'illustration toute spéciale. Novembre de cette année-là, 7 à 8 (TF1) saisit en caméra cachée une provocation policière envers des jeunes. Savon du directeur de l'information. Le dimanche suivant, l'émission contrebalance avec les interviews de maires de banlieues chaudes. Le 10 novembre, cette fois, c'est France 2 qui diffuse dans son JT les images du tabassage de jeunes par des policiers. Ceux-ci sont suspendus. Arlette Chabot décide d'ôter le reportage du site web de France 2 : «Nous ne voulions pas tomber dans la surenchère.» En août dernier, le ministre de l'Intérieur, invité à TF1 pour une interview, en profite pour passer un savon mémorable à un journaliste. La raison ? Un reportage sur les sans-papiers de Cachan, jugé trop complaisant. En juin 2005, quand Canal + songe à se débarrasser de Karl Zéro à la déontologie variable, Sarkozy appelle Bertrand Méheut, patron du groupe, pour l'en dissuader. Pour le coup, il n'est pas le seul, puisque Laurent Fabius s'est lui aussi fendu d'un coup de fil. Autre affaire : le 7 mars 2006, la veille d'un délicat voyage du ministre aux Antilles, TF1 annonce que le joker de PPDA sera désormais le journaliste noir et antillais Harry Roselmack. Un bien beau hasard n'arrivant jamais seul, Sarkozy est déjà au courant. Le 17 février, recevant Place Beauvau le club Averroes, qui défend l'image des minorités dans les médias, le ministre de l'Intérieur avait en effet annoncé la nouvelle : il y aura, cet été, un Noir au 20 heures. D'ici à ce que ce soit Sarkozy qui ait lui-même soufflé l'idée à Bouygues... Plus récemment, ainsi que le raconte cette semaine le Canard enchaîné, Claude Guéant, directeur de campagne de Sarkozy, a tenté de s'assurer auprès de Patrick de Carolis, président de France Télévisions, que les émissions de Georges-Marc Benhamou, récent soutien de l'UMP, seraient bien reconduites à la rentrée. Raté : Carolis l'a envoyé sur les roses. Mercredi dernier encore, lors de l'interview de Sarkozy sur TF1 par PPDA et François Bachy, un détail amusant : plusieurs plans ont montré que, sous la table, le candidat de l'UMP avait enlevé ses chaussures. Sarkozy en chaussettes ! Il se croit chez lui, ou quoi ?
Brouillage sur les ondes
Est-ce un hasard si les Guignols s'en donnent à coeur joie sur un si zélé Jean-Pierre Elkabbach qui, du haut d'Europe 1, pratiquerait à outrance des interviews cire-UMP ? En tout cas, en février 2006, le Canard enchaîné révèle que Jean-Pierre Elkabbach, directeur de la station, a pris conseil auprès de Nicolas Sarkozy sur le choix d'un journaliste politique. «C'est normal, fanfaronne Sarkozy. J'ai été ministre de la Communication.» Et il ajoute : «Je les connais, les journalistes.» De son côté, Elkabbach revendique sa «méthode» de recrutement, qui consiste, dit-il, à prendre l'avis des politiques, mais aussi de syndicalistes ou d'associations : «Je fais cela pour tous les services parce que je veux avoir les meilleurs... Je ne peux pas interdire aux politiques de me donner leur avis. Mais, ensuite, je décide à 100 % moi-même.»
Pressions sur la presse
C'est sans doute sur Paris Match que les interventions de Nicolas Sarkozy ont été les plus directes et les plus pressantes. Témoin, l'incroyable limogeage de l'ancien patron de Paris Match, Alain Genestar. Témoin aussi, depuis, le chouchoutage du candidat. Ah ! ce titre «Un destin en marche», dont a bénéficié Sarkozy en décembre dernier (sans parler des huit pages lui étant dédiées). Mais si c'était tout. Très déboussolant aussi, le tout récent «outing» de Joseph Macé-Scaron, actuellement directeur adjoint de la rédaction de Marianne , dans l'émission On refait le monde du 16 avril sur RTL : «J'ai été démissionné du Figaro Magazine [en juin 2005], tout simplement parce que j'ai refusé de tailler des pipes à M. Nicolas Sarkozy.» Direct. Autant que les coups de fil de Sarkozy à Edouard de Rothschild (actionnaire de référence de Libération ) pour se plaindre...
Par Raphaël GARRIGOS, Catherine MALLAVAL, Isabelle ROBERTS (Libération)

Ambiance et réactions au meeting de Lyon.

Ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous différencie

Ségolène Royal en meeting à Lyon.


"La politique peut et doit encore beaucoup et, de jour en jour, je me sens de plus en plus prête à assumer la présidence de cette France présidente et c'est pour cela que je vous demande de me faire confiance".

"Je pense de plus en plus à François Mitterrand et à ce 10 mai 1981, et je crois que le profond désir d'alternance est aussi fort, aussi puissant et nous avons le devoir de le réussir et je sais qu'avec vous, cette réussite, cette victoire, elle devient ce soir possible. Je me bats avec vous pour gagner et cette victoire, nous allons l'arracher ensemble".

Ségolène Royal réitère son appel au rassemblement devant 15 000 personnes :"Je tends aujourd'hui la main pour un vaste rassemblement des républicains de progrès". "J'appelle tous ces hommes et toutes ces femmes à venir soulever la vague de la victoire qui permettra à la France de changer". "Rejoignez-moi!"

Elle estime qu'"à l'approche de ce second tour, on voit que les choses se simplifient, que les messages se clarifient". "Vous allez avoir le choix entre le candidat soutenu par Berlusconi d'un côté, et la candidate soutenue par Zapatero et par Romano Prodi. Voilà le choix qui est devant vous".

"Ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous différencie. Voilà la rénovation politique que je vous propose". "Elle est possible". Il s'agit d'une "démarche nouvelle" et "surprenante pour quelques-uns, qui nous demande des efforts aux uns et aux autres pour sortir des dogmes, des idées préconçues ou des camps qui s'affrontent".

S'adressant à "la gauche", aux "écologistes" et "au-delà", Ségolène Royal appelle à faire bloc autour d'elle ."Je suis convaincue que nous devons nous rassembler dès lors que nous considérons que les valeurs de paix civile et d'harmonie sociale nous sont communes, même s'il reste ici ou là quelques divergences". Elle évoque également des idées communes à la gauche et au centre sur la dette, le déficit des comptes sociaux ou l'éducation. "Je crois pouvoir rassembler".

Un message qui s'adresse "à tous ceux qui pensent qu'on peut réformer la France sans brutalité", "que l'on peut protéger les exclus tout en étant compétitif sur le plan économique", "que trop de violence latente et contenue risque de se déployer demain dans nos territoires et dans nos quartiers". "A tous ceux qui refusent ces fatalités, et partagent ces valeurs, je les appelle à converger massivement pour que la France puisse réaliser ce changement le 6 mai prochain".

"Je ne me pose pas tous les quatre matins, comme le fait le candidat de l'UMP, en victime". "L'élection présidentielle ne se joue pas sur une victimisation, ou alors il faut faire autre chose. Je pense qu'il faut accepter à ce niveau de responsabilité la force des engagements, la force de la confrontation et l'échange d'idées" et "cesser de se présenter comme une éternelle victime".

"C'est assez drôle, car il n'en a pas vraiment le rôle quand je vois la somme des attaques, des mots violents, des mots de mépris qu'il a pour François Bayrou", ajoute la candidate socialiste.

Ségolène Royal souligne avoir "pris beaucoup de coups dans cette campagne". "Quand on fait le florilège des attaques qu'il fait sur moi dans ses meetings, on en remplirait tout un roman", "J'ai choisi de les ignorer et de ne pas y répondre". "Jamais vous ne me verrez me mettre en position de victime. Je ne suis pas une faible victime, je ne suis pas une faible femme. Je suis, comme disent les Antillais, une femme debout, je suis une femme solide, je suis une combattante! Je vais vous conduire à la victoire. Je sais qu'elle est possible, qu'elle est à portée de main. Elle dépend de nous".

Message de Romano Prodi

"Nous devons gagner, nous pouvons gagner, nous allons gagner."

Dominique Strauss Kahn en meeting avec Ségolène Royal à Lyon.


Dominique Strauss Kahn refuse la "mini-Europe" du candidat UMP, la "mini-France" et le "mini-traité proposé sans doute par un mini-candidat", devant 15.000 personnes réunies, au parc Eurexpo près de Lyon.

"Avec Nicolas Sarkozy, ce sera la société du libéralisme et du corset". La France de Ségolène Royal sera une "société démocratique, ouverte". "Aujourd'hui, quand on est démocrate ou de gauche, on vote Ségolène Royal !".

Dominique Strauss-Kahn dénonce le "débauchage des parlementaires centristes" et les "menaces contre les médias" qu'il impute à Nicolas Sarkozy. "Un Sarkozy président, ce sont les libertés en cause! ".

"Dans la société de Nicolas Sarkozy, il y aura des gagnants, mais il y aura aussi beaucoup de perdants. Ce sera la société du gagnant-perdant, alors que Ségolène Royal vous propose la société du gagnant-gagnant! "

"Nous devons gagner, nous pouvons gagner, nous allons gagner ". Il désire "gagner" pour les "opprimés au travail", "pour ceux qui sont dans les cités", "pour les patients qui ont besoin de solidarité" et "pour ceux qui cherchent un travail".

"Alors nous allons gagner", "Ségolène Royal saura rassembler. Je la soutiens de toute ma force!".

vendredi 27 avril 2007

Pour rendre l'ordre du monde plus juste: Ce que propose Ségolène Royal





Petits rappels sur l'expérience internationale de M. Sarkozy :
Sur l'Europe, Nicolas Sarkozy propose de faire adopter un traité constitutionnel similaire à celui refusé par les Français en 2005 par voie parlementaire, sans consulter les Français.
Aux Etats-Unis, en septembre 2006, Nicolas Sarkozy regrette "l'arrogance de la France" à propos de l'opposition du Président de la République à l'intervention en Irak.
En Espagne, Nicolas Sarkozy a ouvertement critiqué la politique d'immigration de José Luis Zapatero en septembre 2006 qui lui a répondu : « Nous n'avons aucune leçon à recevoir. Ce que veut dire le ministre français de l'intérieur ne tient pas quand nous avons vu ce qui s'est passé dans les banlieues de Paris ».
Sur l'Afrique, Nicolas Sarkozy n'hésite pas à prendre conseil auprès d'Omar Bongo, dictateur au Gabon. « Il est venu écouter les conseils du vieux sage ». Les images de leur entrevue n'ont jamais été diffusées sur les télévisions françaises :


Sur le Proche Orient, lors d'une émission, Nicolas Sarkozy ne sait pas si Al-Qaeda sont des chiites ou des sunnites. Il ajoute qu'il ne faut pas réduire le débat à l'appartenance « à une ethnie ». Ecouter : http://www.marianne2007.info/index.php/46193/?preaction=podcast

En Italie, Gianfranco Fini, anciennement MSI (parti fasciste italien), a préfacé le livre de Nicolas Sarkozy. Il est « l'un des hommes politique italiens les plus talentueux, un homme de grand talent » d'après Nicolas Sarkozy qui a reçu cette semaine le soutien de Silvio Berlusconi.


Ce que propose Ségolène Royal
Pour rendre l'ordre du monde plus juste


Pour un nouveau souffle européen :
• Construire une Europe plus protectrice, mettre en place rapidement des politiques communes ambitieuses sur la Recherche, l'énergie ou l'environnement. Préserver, par une directive-cadre le développement de services publics de qualité.
• Inscrire dans les statuts de la Banque Centrale Européenne l'objectif de croissance-emploi, créer un gouvernement de la zone Euro.
• Améliorer le niveau de vie et la protection sociale grâce à un protocole social.
• Négocier un traité institutionnel soumis à référendum en 2009
• Doter notre défense nationale de moyens à la hauteur des risques nouveaux auxquels nous sommes confrontés. Notre capacité de dissuasion nucléaire doit être préservée.
• Inscrire notre effort de défense dans une politique européenne de sécurité. L'objectif est à la fois de renforcer notre sécurité et de rationaliser nos dépenses.

Pour la paix dans le monde :
• Maîtriser la mondialisation en œuvrant à une plus grande transparence et efficacité des instruments de régulation : introduire à l'OMC une hiérarchie des normes qui équilibre les mesures de nature commerciale par le respect des normes sociales et environnementales ; réformer profondément le FMI et la Banque mondiale pour en faire des instruments au service du développement humain ; mettre en place une taxe sur les flux financiers de type Tobin.
• Réviser notre politique d'aide au développement, passer à un véritable co-développement en favorisant les projets concrets associant directement les bénéficiaires.
• Lancer avec nos partenaires européens une initiative pour une Conférence internationale de paix et de sécurité au Proche Orient.

Nicolas Hulot donnera sa voix à Ségolène Royal

L’article du Parisien / Aujourd’hui en France affirme que Nicolas Hulot donnera sa voix à Ségolène Royal le 6 Mai prochain. Il a affirmé selon le quotidien que notre candidate est la plus complète et la plus précise quant à ses propositions sur le thème de l’écologie : « Ségolène Royal a ratifié 80 % du Pacte écologique, Nicolas Sarkozy 40 %. Et comme j’ai toujours dit que je me déterminerais personnellement en fonction du taux d’adhésion des candidats au Pacte, à vous d’imaginer pour qui je voterai. »
Le programme de Ségolène Royal a été noté 16/20 par l'"Alliance pour la planète", un collectif d’associations écologiques dont fait partie la Fondation Hulot contre une note de 08/20 pour le programme de Nicolas Sarkozy.





Les engagements de Ségolène Royal rejoignent les propositions de l’Alliance en termes d’objectifs tout comme de moyens sur la rénovation des logements anciens, la réglementation thermique, le financement des transports en commun et de développement des énergies primaires (1, 2, 3, et 5).
Toutefois elle ne prend pas position sur la demande de moratoire concernant les projets autoroutiers (4).

Elle s’engage par écrit à ce que la suspension du projet de nouveau réacteur EPR soit appliquée pendant les débats qu'elle engagera sur cette question (6)

En matière de gestion des déchets, les objectifs fixés par la candidate sont inférieurs à ceux escomptés. En effet, si la candidate propose bien un moratoire sur la construction de nouveaux incinérateurs d'ordures ménagères, les moyens proposés pour développer la collecte sélective de l'ensemble des déchets ménagers ne satisfont pas l'objectif du traitement de 80% vers des procédés (8).

Concernant la fin de l'artificialisation et de la dégradation des milieux naturels et ruraux (10), les objectifs sont repris et certains moyens sont proposés. La candidate s'attachera à renégocier la PAC vers la réinstauration de la biodiversité, tout en réformant le code des marchés publics en insérant une clause préférentielle de performance environnementale (Par ailleurs elle soutient la création d'un grand réseau écologique) (11).

Néanmoins la question de la suppression complète des aides publiques aux activités portant préjudices aux milieux naturels et à l'environnement n'est pas directement abordée (12).

Concernant la responsabilité des entreprises (13), si l'objectif poursuivi est bien de mettre en application le principe pollueur payeur, les moyens retenus sont en décalage avec les propositions de l'Alliance. Elle propose bien d'étendre l'obligation d'information des grandes entreprises sur l'impact de leurs activités mais sans pour autant alourdir le régime de responsabilité des dirigeants par rapport à la sanction déjà prévue par la directive communautaire.

L'objectif d'une écotaxe est repris mais ses modalités ne sont pas suffisamment précises pour correspondre complètement à la mesure proposée par l'Alliance (14)

Par ailleurs, favorable à un moratoire sur les OGM et à l'interdiction de l'usage des CMR, les moyens qu'elle propose pour interdire toute substance chimique reconnue dangereuse pour la santé et l'environnement, dans une application rigoureuse du règlement REACH, vont dans le sens des mesures proposées par l'Alliance (15 et 18).

Le lancement d'un programme national de recherche épidémiologique est retenu mais les moyens à engager ne sont pas précisés (16).

En matière d'agriculture les objectifs de conversion des terres agricoles en agriculture biologique sont repris et des moyens sont proposés (17).

Dans l'ensemble, les objectifs de coopération et de co-développement plus favorables aux pays du Sud (19) et de meilleure distribution de l'Aide Publique au Développement (20) sont repris et des moyens mis en œuvre.
Par ailleurs, la candidate propose la mise en place d'une politique visant à protéger les pays du Sud par, notamment, la suppression des subventions de l'OMC vers les pays du Nord et une meilleure gestion des capacités de pêche (21). Cependant il manque encore beaucoup de précisions sur les modalités de mise en œuvre.

Concernant l'éducation, la formation et la sensibilisation du public sur les solutions à la crise écologique (22), l'objectif est repris et des moyens sont apportés comme la mise en place de nouvelles filières scolaires, de nouveaux métiers et d'une adaptation des programmes.

Concernant la publicité si la candidate reprend bien l'idée d'une éthique de la publicité bannissant les usages infondés de l’argument écologique et réglementant la promotion des produits les plus polluants, elle ne s'engage pas concrètement à réformer l'actuel Bureau de Vérification de la Publicité pour le transformer en autorité administrative indépendante (23).

L'objectif de rendre l'Etat exemplaire dans sa gestion comme dans ses achats est intégré. La candidate propose ainsi un certain nombre de mesures comme l’engagement des administrations et entreprises publiques et des grandes entreprises françaises à remplacer progressivement leurs flottes captives par des véhicules économes ou encore l'adoption d’objectifs HQE (Haute qualité environnementale) dans la totalité du parc immobilier public (logements sociaux, écoles, hôpitaux …) mais les moyens proposés restent encore insuffisants (24).

Le débat télévisé aura lieu ailleurs,affirme J.Lang

PÂRIS (Reuters) - L'équipe de campagne de Ségolène Royal ne renonce pas à l'idée d'organiser un débat télévisé avec François Bayrou, a déclaré Jack Lang.

Un tel débat était prévu samedi sur Canal+, i-Télé et retransmis sur France Inter mais a été annulé, la chaîne cryptée avançant les contraintes de temps de parole imposées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).

"Nous trouverons une autre chaîne. Nous ne renonçons pas", a déclaré Jack Lang sur France 2.

Le conseiller spécial de Ségolène Royal, disant se fonder "sur des informations précises" en sa possession, a affirmé que "l'équipe de Nicolas Sarkozy a saboté l'organisation et la préparation de ce débat". entre la candidate socialiste et le président de l'UDF, arrivé troisième au premier tour du scrutin présidentiel dimanche dernier.

"Un temps de parole a été proposé à Nicolas Sarkozy, soit demain (samedi), soit dimanche", a ajouté Jack Lang, jugeant, et le déplorant, que "Canal+ n'avait pas à se soumettre à cette opération d'intimidation".

Bayrou se dit certain que Sarkozy a fait pression sur Canal+

PÂRIS (Reuters) - François Bayrou affirme que Nicolas Sarkozy a exercé des pressions pour empêcher la tenue du débat télévisé qu'il devait avoir avec Ségolène Royal samedi sur l'antenne de Canal+.

"Je n'en ai pas la preuve mais j'en ai la certitude", a déclaré le président de l'UDF au micro de RTL.

"Lorsque j'ai tenu une conférence de presse mercredi j'ai parlé de la part de Nicolas Sarkozy d'intimidation et de menace. C'est exactement là où on en est", a-t-il ajouté.

Ce débat entre la candidate socialiste, qui sera face à Nicolas Sarkozy au second tour le 6 mai, et le candidat arrivé en troisième position au premier tour serait inédit dans une campagne présidentielle en France.

Canal+, qui avait proposé d'accueillir cette rencontre, a retiré son offre jeudi faisant valoir le respect des règles du temps de parole imposées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Le CSA a démenti être intervenu auprès de la chaîne cryptée pour annuler la tenue du débat.

L'UMP, par l'intermédiaire de François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy et "premier ministrable", avait, avant la déclaration de François Bayrou, minimisé la polémique. Ce débat, dit-il dans un entretien accordé à 20 Minutes, "n'est pas un événement politique mais un coup médiatique".

Certains commentateurs politiques notent que la tenue d'un débat entre Ségolène Royal et François Bayrou - avant celui que les deux finalistes auront le 2 mai comme c'est de tradition dans l'entre-deux tours - pourrait gêner le candidat de l'UMP, qui se verrait d'une certaine manière ravir la vedette.

François Bayrou qui, lors de cette même conférence de presse mercredi à Paris, a évoqué "la proximité (de Nicolas Sarkozy) avec les milieux d'affaires, les puissances médiatiques", a dit disposer d'éléments à l'appui de son affirmation que l'ancien ministre de l'Intérieur était intervenu et avait fait pression.

Il a dit s'appuyer "sur des témoignages nombreux (de pressions) adressées pas seulement à la direction de Canal+ mais à tous ceux qui s'intéressaient à ce débat et avaient l'intention de le retransmettre".

"Il se trouve que ce débat a été annulé en arguant, ou en prétendant, qu'il y avait des règles du CSA et une demande du CSA qui empêcherait la tenue du débat", a ajouté François Bayrou. "Ceci est absolument faux".

Le dirigeant centriste, dont l'UMP et le PS se disputent en prévision du second tour les quelques sept millions d'électeurs qui ont voté pour lui dimanche dernier, a affirmé qu'il n"acceptera pas que "dans mon pays on verrouille l'information".

"Ici, par toute une série de réseaux (...), qui rapprochent de très grandes puissances financières et de très grandes puissances médiatiques autour de Nicolas Sarkozy, des interventions directes sont faites auprès des rédactions, sont faites auprès des chaînes, de manière que l'information se trouve verrouillée", a ajouté François Bayrou.

"On est en train de choisir le chemin d'une régression immense qui met en cause le droit élémentaire des Français à être informés", a poursuivi le dirigeant centriste.

"Et songez que Nicolas Sarkozy n'est pas encore élu. Alors, qu'en sera-t-il s'il est élu?".

Vente à la découpe

Ségolène Royal sur TF1.

Ségolène Royal affirme que son projet de Contrat « est très efficace et je la mettrai en œuvre".

Insistant sur la nécessité que les 63 milliards d'aides économiques accordées chaque année aux entreprises "soient beaucoup plus ciblées", elle ajoute que "dans le système économique actuel il faut mettre fin à toutes les formes de gaspillage, les aides économiques qui ne sont pas justifiées".

A propos de l'éventualité d'une nomination de François Bayrou comme Premier ministre si elle était élue présidente, Ségolène Royal précise : "Je crois que nous n'en sommes pas là. De toute façon, le choix des ministres, je l'ai souvent dit, se fera sur des critères politiques" notamment celui de faire partie de "la majorité présidentielle".

"Il n'est pas dans la tradition de donner à l'avance le nom de son Premier ministre ou la composition de son gouvernement. Mais rassurez-vous, j'ai des idées, je suis prête, je crois pouvoir rassembler une équipe très talentueuse autour de moi pour faire en sorte que la France aille mieux".

Elle confirme être prête à accueillir des ministres UDF au sein de son gouvernement: "je le dis sans détour. J'ai vu qu'on m'avait reproché d'avoir dit cela, ici ou là, mais je le dis clairement devant tous les Français et pas dans des tractations de couloirs".

"Ce ne sont pas des tractations de partis politiques, nous n'en sommes pas là, mais ma responsabilité politique, c'est de rénover la politique française, donc je fais cet effort, je tends cette main parce que je crois que des millions de Français attendent que l'on rénove la politique et que l'on puisse rassembler les meilleures idées, celles qui peuvent marcher"

Intérrogée sur les régimes spéciaux des retraites, elle répond "Il y a d'autres injustices plus criantes que celles des régimes spéciaux, je pense en particulier à ce qu'ont subi les femmes du fait de la réforme Raffarin sur les retraites".

Les femmes ont été "durement pénalisées" par la réforme "puisque ce sont souvent les femmes qui se sont arrêtées pour élever leurs enfants et qui ont subi du chômage partiel".

Soulignant que l'"on voit aujourd'hui des femmes qui ont travaillé toute leur vie et qui partent à la retraite avec un niveau de retraite à peine supérieur au minimum vieillesse", la candidate socialiste assure : "c'est insupportable et là dessus je réformerai la loi sur les retraites".

Sur l’alignement de la durée de cotisation entre le public et le privé, Ségolène Royal souhaite "des convergences pour que les Français aient le sentiment que les efforts sont équitablement répartis".

Elle répète que "toutes les modifications du droit social seront précédées d'une négociation entre partenaires sociaux".

Concernant le débat avec Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal rappelle "Cette campagne a été très longue, donc je pense pouvoir maîtriser". Elle ajoute "maîtriser les sujets avec compétence, avec détermination, avec constance, avec sérénité, avec un équilibre intérieur, je crois sans faille".

"J'ai surmonté beaucoup d'épreuves pour être ce soir devant vous, ça n'était pas prévu au départ". "Moi, je n'ai pas je ne sais quelle nouvelle marche à monter pour moi-même".

"J'ai été portée par un mouvement populaire, par une opinion. Je veux gagner cette élection".

La candidate revient sur "quinze ans d'itinéraire politique, où sans y penser, petit à petit les choses se sont enclenchées, se sont engagées, se sont succédées" et rappelle "les sept ans auprès de François Mitterrand", puis son poste "de députée d'un département rural pendant quatre mandats successifs". Et "je voyais que les électeurs me faisaient confiance". "Après je me suis occupée de ma région et ensuite il s'est passé le débat interne".

"J'ai senti un soutien des gens, un soutien populaire, c'est cela qui m'a apporté c'est pour cela que j'ai une responsabilité majeure. Je mesure la chance qui est la mienne et aussi la gravité du moment".





Ségolène Royal :
Ségolène Royal : "Face à la Une", TF1, PPDA, 2ème tour - kewego

Communiqué EPR Flamanville

Constatant que des militants écologistes occupent le chantier préparatoire à la construction de l'EPR à Flamanville depuis ce matin 26 avril, date anniversaire de l'accident de Tchernobyl, Ségolène Royal rappelle qu'elle remettra en débat la décision prise par le gouvernement de construire cette centrale nucléaire.

Ségolène Royal souligne que cette décision a été prise dans des conditions d'analyse et de débat tout à fait contestables. Le Parti Socialiste s'était opposé à ce choix, constatant avec les partenaires associés au débat public l'absence d'étude d'impact sérieuse, en particulier concernant les 150 kilomètres de ligne THT liés à la centrale. Les participants au débat avaient également critiqué la faiblesse des justifications avancées pour engager cet investissement. Ségolène Royal considère qu'on ne peut engager l'avenir énergétique de notre pays sans un débat approfondi non seulement sur l'EPR mais sur l'ensemble du dossier. Si elle élue, elle engagera ce débat au lendemain de la Présidentielle pour mobiliser les citoyens et les acteurs économiques sur trois objectifs qui doivent être conciliés : consommer moins d'énergie, car l'énergie la moins polluante est celle que l'on ne consomme pas ; développer de manière volontariste les filières d'énergies renouvelables, y compris en décentralisant en proximité leur production ; examiner l'avenir de l'énergie nucléaire.

Le décret autorisant la construction de l'EPR a été publiés par le gouvernement dans la hâte, juste avant le 1er tour de l'élection. Cette pratique est un déni de démocratie. Pour respecter la transparence du débat ce décret sera abrogé.

Déclaration de Jack Lang sur l'annulation du débat devant avoir lieu sur Canal +

Sans avoir alerté Ségolène Royal ni François Bayrou, Canal Plus

annonce unilatéralement la suppression du débat prévu entre elle et

François Bayrou.

La chaine invoque des règles d'égalité édictées par le CSA.

Cette affirmation est exactement contraire à la lettre adressée par

Monsieur Michel Boyon le 24 avril à Monsieur Patrick de Carolis, dans

laquelle il est dit qu'un temps équivalent doit être accordé dans la

mesure du possible, à l'autre candidat. Il aurait suffi à Canal Plus

de proposer à Monsieur Sarkozy, un droit d'expression correspondant.

C'est une atteinte intolérable à la liberté d'information.

Manifestement des pressions politiques sont exercées pour empêcher

cette libre confrontation entre deux personnalités nationales. L'état

Sarkozy se croit déjà tout permis.

J'élève la protestation la plus vigoureuse et demande au CSA

d'enjoindre à Canal Plus de respecter les règles édictées par son

Président lui-même.

jeudi 26 avril 2007

Sarkozy vu par Bayrou

Le Projet de Ségolène Royal: la santé pour tous.




Extrait de Libération, 25 avril "Les dix fractures programmées de Sarkozy"
Ce que Nicolas Sarkozy veut faire.
Il propose «un système avec quatre franchises ». (…) Cette logique strictement comptable de rééquilibrage des comptes de la Sécurité sociale reviendrait à rembourser de moins en moins les malades, les contraignant à souscrire des assurances complémentaires de plus en plus onéreuses.

Ce que Nicolas Sarkozy a fait.
Ministre de l'Economie en 2004, au moment où ses homologues à la Santé, Philippe Douste-Blazy et Xavier Bertrand, préparaient et faisaient voter la réforme de l'assurance maladie, Sarkozy ne leur a pas permis de puiser dans les recettes fiscales pour renflouer la Sécurité sociale. Défenseur de l'orthodoxie budgétaire et partisan d'une réduction des prélèvements obligatoires, il ne connaît que la baisse des dépenses pour équilibrer les comptes, qu'il s'agisse du budget de l'Etat ou des comptes sociaux.



Le Projet de Ségolène Royal
La santé pour tous

Garantir l’accès au soin sur tout le territoire :


Refuser la « médecine à deux vitesses ». Chacun doit pouvoir bénéficier d’un service public de la santé de qualité.
Lutter contre la désertification médicale qui menace certaines zones grâce à l’installation de « dispensaires » modernes dans les territoires et dans les quartiers.
Redonner les moyens nécessaires à l’hôpital avec des objectifs prioritaires et mesurables.
La santé pour tous :


Mener un véritable effort de prévention et de promotion de la santé, par une action ciblée envers les populations les plus exposées et les plus fragiles
Développer la santé au travail et surveiller la qualité de l’alimentation.
Mettre en place un grand plan de prévention et de recherche sur les maladies «graves »
Lutter contre l’obésité, fondée sur une détection précoce et des actions sur la qualité de l’alimentation.
Carte santé jeune 16/25 ans ouvrant droit à la gratuité d’une consultation par semestre
Offrir la possibilité d’une contraception gratuite pour les jeunes femmes de moins de 25 ans.
Renforcer les moyens de la médecine scolaire et universitaire et développer un véritable plan santé au travail en renforçant la médecine du travail.
Réaffirmer le droit à la CMU et sanctionner les refus de soins.
Dépendance et Handicap, une solidarité entre générations :


Adapter les conditions d’attribution de l’allocation adultes handicapés (AAH) aux maladies évolutives à diagnostic incertain.
Développer le maintien à domicile des personnes âgées.
Augmenter le nombre de places dans les structures d’accueil existantes en renforçant la formation du personnel et sa qualification.

Projet contre projet: modernisation de la vie publique





Modernisation de la vie publique :

Nicolas Sarkozy est un conservateur institutionnel

- Nicolas Sarkozy propose le statu quo institutionnel, le maintien du cumul des mandats...il est l'héritier du système institutionnel.

- François Bayrou et Ségolène Royal sont en accord pour changer la République, la pratique du pouvoir et garantir l'Etat impartial.

Projet contre projet: l'Europe


Europe :
Nicolas Sarkozy poursuit la déconstruction de l'Europe

- Nicolas Sarkozy annonce l'adoption d'un nouveau TCE par voie parlementaire, par la petite porte. C'est le meilleur moyen de poursuivre l'éloignement des français et de l'Europe

- François Bayrou et Ségolène Royal sont en accord pour soumettre un TCE niveau aux français

- l'amitié franco allemande au coeur de la construction européenne est mise ne péril avec Nicolas Sarkozy qui martèle que "nous, on a pas inventé la solution finale" :

Ségolène Royal invitée de "A vous de juger".

"J'incarne une autre méthode, je fais confiance. Je n'ai aucune soif du pouvoir, mais je veux l'exercer avec une autorité juste."



Ségolène Royal expose tous les aspects de son programme, de l'économie à la justice. Elle souligne le "clivage très profond" entre son projet et celui de son adversaire de l'UMP.

"J'incarne une autre méthode, je fais confiance. Je n'ai aucune soif du pouvoir, mais je veux l'exercer avec une autorité juste, réformer sans brutaliser, en écoutant pour agir juste et ensuite exercer une autorité juste, pas aveugle, brutale".

Evoquant les difficultés des Français, elle s'engage à "changer le désordre" vécu par "ces femmes qui partent avec 600 euros" par mois de retraite, ces chômeurs qui "font semblant de partir travailler le matin", les caissières qui toute leur vie, sont cantonnées au smic.

Ségolène Royal souhaite "des salariés bien sécurisés dans leur travail", estimant que "le fléau auquel il faut répondre, c'est les millions de salariés qui n'ont pas du tout de travail".

La candidate socialiste reproche à Nicolas Sarkozy de s'en prendre aux chômeurs de façon "malsaine".

"Je ne suis pas pour dire qu'il y a des gens qui veulent se lever tôt et d'autres qui aiment se coucher tard, je ne suis pas pour dresser les Français les uns contre les autres", dit-elle, accusant son adversaire de "draguer les voix populistes".

Interrogée sur les moyens financiers nécessaires à son programme, elle répond: "Je relance la croissance". On dope la croissance "en remettant du dialogue social dans l'entreprise", et "il est possible de concilier le respect des salariés et la performance et la compétitivité de l'entreprise".

Sur la régularisation des sans papiers, Ségolène Royal répète qu'elle se fera "au cas par cas". Mais elle assure comprendre les difficultés de certaines familles.

"Si j'étais dans un pays où il n'y a rien, je prendrais mes enfants sous le bras et je les emmènerais dans un pays où ils pourraient manger et aller à l'école".

Elle réaffirme sa volonté de doubler le budget de la justice et s'est insurgée contre le fait que les indemnisations aux victimes du procès d'Outreau "n'ont toujours pas été versées."

A propos des jeunes multi-récidivistes, que Nicolas Sarkozy veut sanctionner comme des adultes, Ségolène Royal estime qu'il faut prévenir la récidive en sanctionnant "au premier acte de délinquance".

"Il faut s'occuper des petits, ceux qui ne sont pas encore des délinquants".

La candidate renouvelle sa proposition faite à François Bayrou d'un débat vendredi devant la PQR.

Elle s'est aussi réjouie que François Bayrou ait "compris un certain nombre de choses" au cours de la campagne électorale. "Il a bougé au cours de cette campagne".

Ségolène Royal veut rassembler l'ensemble des "républicains de progrès", en prenant "les bonnes idées, d'où qu'elles viennent".

Le débat d'entre-deux tours du 2 mai avec Nicolas Sarkozy sera "une épreuve, c'est un moment difficile et je m'y prépare au mieux", reconnaît la candidate socialiste sur France-2. "C'est une étape importante" mais pas "déterminante".

"Les Français nous connaissent, nous regardent, peuvent comparer deux visions de la France, deux tempéraments, deux personnalités très différentes. C'est un élément très important pour qu'ils affinent leur jugement".

Face au "génocide abominable" au Darfour, Ségolène Royal prend fermement position : "La communauté internationale est restée trop longtemps indifférente par rapport à ce drame et aujourd'hui il faut vraiment agir et pas seulement se plaindre dans des discours", exhorte la candidate socialiste, qui réclame des "corridors humanitaires".

"On sait que la Chine est un acteur important dans cette partie du monde. Je pense qu'il faut qu'il y ait des menaces de sanctions très fermes. Ce n'est pas parce qu'il y a du pétrole dans le sous-sol qu'il faut laisser faire ce génocide abominable."

Alors qu'on lui demande si elle pourrait aller jusqu'au boycott des Jeux Olympiques de Pékin, elle répond: "je ne l'exclus pas, parce qu'à un moment, lorsqu'il y a une telle inaction, une telle inertie, il faut que tous les moyens soient utilisés pour que ça bouge."





Ségolène Royal - A vous de juger - France 2 - Part 1/2 - kewego
Ségolène Royal - A vous de juger - France 2 - Part 1/2 - kewego

Ségolène Royal - A vous de juger - France 2 - Part 1/2 - kewego
Ségolène Royal - A vous de juger - France 2 - Part 1/2




25/04/07






Ségolène Royal - A vous de juger - France 2 - Part 2/2 - kewego
Ségolène Royal - A vous de juger - France 2 - Part 2/2 - kewego

Ségolène Royal - A vous de juger - France 2 - Part 2/2 - kewego
Ségolène Royal - A vous de juger - France 2 - Part 2/2




25/04/07

Il ne s’agit pas d’alliance. C’est la démarche de rassemblement de Ségolène Royal pour une société apaisée.

François Rebsamen sur France 3.


« Ségolène Royal est dans une démarche de rassemblement au deuxième tour de l’élection présidentielle sur la base de son Pacte présidentiel et des propositions qu’elle formule. Ségolène Royal a constaté un certain nombre de convergences sur les problèmes essentiels d’organisation de notre société ; la conception de la République, quelle République voulons-nous ; un Etat impartial sur, on pourrait dire, l’absence de tensions ou la volonté d’absence de tensions dans les villes et dans les quartiers ; sur les politiques éducative et écologique ; tout ça, elle a constaté ces convergences avec le programme de François Bayrou. Elle a proposé – c’est tout à fait normal dans la clarté d’une combinaison – un dialogue public à François Bayrou pour éclaircir un certain nombre d’éléments. »

« Elle ne fait pas de concessions. C’est une démarche qu’imposent, on pourrait dire, les institutions de la 5ème République. Au premier tour, on rassemble son camp et, au deuxième tour, on essaye de rassembler plus de 50 % des Français. Elle a déjà rassemblé la gauche et l’extrême gauche, les écologistes, il est normal de se tourner ensuite vers celui qui a défendu une conception de la République assez proche de la sienne. Je voudrais indiquer la dureté des propos de François Bayrou à l’endroit de Nicolas Sarkozy, il l’a comparé à Berlusconi, et je pense que c’est assez juste. »

« Il ne s’agit pas d’alliance. Il s’agit bien, je le redis, autour du Pacte présidentiel, de rassembler une majorité de Français. C’est la démarche de rassemblement de Ségolène Royal pour une société apaisée. »

« Hier soir, elle a fait acclamer Arlette Laguiller. C’est un rassemblement qu’il faut faire. Je dois vous dire qu’il est plus facile de rassembler d’Olivier Besancenot à François Bayrou que de rassembler de Jean-Marie Le Pen à François Bayrou. Donc, la démarche de rassemblement de Ségolène Royal portera ses fruits parce que les électeurs sont conscients de ce qui se passe. »

Les Verts "sans aucune hésitation appellent à voter Ségolène Royal au second tour".

"Le projet porté par Nicolas Sarkozy est foncièrement réactionnaire, ultra-libéral, liberticide et anti-écologique, c'est-à-dire dangereux pour notre démocratie", affirme les Verts dans un texte présenté par leur direction et voté à la quasi unanimité par le conseil national.

"Les Verts sans aucune hésitation s'engagent à tout mettre en oeuvre pour faire échouer la coalition Sarkozy-Le Pen" et "appellent à voter Ségolène Royal au second tour", affirme le texte.

Ils demandent au PS "d'afficher la prise en compte des valeurs de l'écologie politique", pour "mobiliser l'électorat écologiste". Ils indiquent qu'ils engagent une campagne de deuxième tour "sous leurs propres couleurs et logo pour faire gagner la gauche", et prendront "leurs propres initiatives ouvertes à l'ensemble des composantes de la société, invitant la société civile à les rejoindre pour créer une dynamique" .

"Ségolène Royal est en train de construire sa majorité présidentielle avec beaucoup d'audace stratégique."

Jean-Pierre Chevènement sur France 2.


Jean-Pierre Chevènement, fondateur du Mouvement républicain et citoyen, a estimé mercredi que "Ségolène Royal est en train de construire sa majorité présidentielle avec beaucoup d'audace stratégique".

"François Bayrou est placé devant ses responsabilités. Il faut qu'il soit un peu logique" avec sa campagne du premier tour pendant laquelle il a fortement critiqué le projet de Nicolas Sarkozy, explique-t-il, après la main tendue par la candidate socialiste à François Bayrou.

Jean-Pierre Chevènement observe que la présence de ministres centristes dans un gouvernement de gauche "n'aurait rien de radicalement nouveau". "François Mitterrand l'a fait en 1988 et cela fonctionnait très bien".

Alors que le chef du gouvernement italien Romano Prodi a apporté son soutien à Ségolène Royal, M. Chevènement a rappelé que Nicolas Sarkozy avait reçu, lui, le soutien de Silvio Berlusconi.

S'il était élu, Nicolas Sarkozy "serait un Berlusconi français. Ce serait un filet qui serait jeté sur la société française, une concentration inouïe de pouvoirs économiques, financiers, politiques, médiatiques".

"Nous ne voulons pas de la France que nous propose Nicolas Sarkozy."

François Rebsamen sur RTL.


« Ségolène Royal est dans une démarche de rassemblement. Elle a commencé dès dimanche soir à rassembler toute la gauche et l’écologie. Vous l’avez remarqué. Ensuite, sur la base de son pacte présidentiel, elle s’est tournée vers celles et ceux, en l’occurrence François Bayrou, qui ont porté un certain nombre d’idées qui correspondent à ce qu’elle défend dans son pacte présidentiel, et donc elle n’est pas dans la combinaison, elle est dans la proposition de dialogue public, sur un certain nombre de poins qui nous semblent faire convergence et elle dit à François Bayrou : « Eh bien, si vous en êtes d’accord, discutons-en, mais publiquement, nous ne sommes pas comme Nicolas Sarkozy dans le débauchage individuel de candidats ou de députés UDF ».»

« Aujourd'hui, sur un certain nombre de point, la rénovation de la vie publique, l’Etat impartial, le refus de la mainmise d’un clan – avant, l’UMP, aujourd'hui ou demain Sarkozy – sur l’Etat. Le référendum sur l’Europe : sur tous ces points il y a une convergence programmatique. La proposition de Ségolène Royal elle est claire, elle est transparente : sur cette base-là, sur ces points-là, sur mon pacte présidentiel, si vous voulez, dit-elle à François Bayrou, en discuter, eh bien discutons-en, mettons en place, même, des groupes de travail, mettons en place des groupes de travail, discutons-en, et, eh bien si nous sommes d’accord, eh bien nous pourrons cheminer ensemble.»

« C’est autour de Ségolène Royal que doit se faire le rassemblement, autour de celle qui est arrivée en tête, sur la base de son pacte présidentiel. C’est une démarche traditionnelle du Parti socialiste, de sa candidate, de rassembler la gauche, l’écologie et pourquoi pas, celles et ceux qui se reconnaissent sur son pacte. »

« Il faut plus de 50 % pour gagner une élection présidentielle ! Il ne faut pas se renier, il faut être sur la base de ses idées, ouvert au dialogue public, à condition que cela se fasse publiquement, et donc les camarades du Parti socialiste, ils le savent puisque c’est public ! »

« Est-ce qu’un rassemblement, qui irait de quelqu’un que l’on peut respecter sur ses idées, et qui les défend bien, d’Olivier Besancenot à François Bayrou, est plus hétéroclite qu’un rassemblement qui irait des idées Lepénistes, à François Bayrou, de l’autre côté. Vous savez très bien qu’aujourd'hui, dans le débat qui est proposé, fidèle à ses valeurs, Ségolène Royal, adossée sur son idée d’une France rassemblée, d’une France apaisée, nous ne voulons pas d’une France brutalisée, nous ne voulons pas de la France que nous propose Nicolas Sarkozy. La violence de ses mots, amène au rassemblement de toutes celles et de tous ceux qui ne veulent pas voir cassé le pacte social, de ceux qui pensent que demain, effectivement, la politique de Nicolas Sarkozy est dangereuse pour la France. »

Point presse


Suite à la déclaration de François Bayrou, Ségolène Royal « regrette que le débat d’idée proposé n’ait pas pu avoir lieu avant qu’il s’exprime ». Cela aurait été « plus intéressant pour les électeurs d’avoir un éclairage avant qu’il prenne position ».

« Je crois en la simplicité de la démarche politique et en la transparence du débat politique. Il est très important de tenir compte des résultats du premier tour ».

Par respect pour les électeurs, Ségolène Royal estime nécessaire d’organiser des convergences sur les préoccupations qui lui tiennent à cœur. Elle souligne d’ailleurs que François Bayrou la rejoint notamment sur « la question de l’Etat impartial, la rénovation nécessaire des Institutions, le refus de la concentration des pouvoirs, le refus de la concentration des pouvoirs». Mais il la rejoint également sur « le constat d’une crise démocratique, sociale, républicaine ».

« la France a besoin d’un changement profond, j’ai entendu l’appel des électeurs. Il faut prendre les bonnes idées d’où qu’elles viennent. Je veux m’affranchir des dogmes pour regarder la vie telle qu’elle est. Les gens n’ont pas de temps à perdre, ils ont envie que nous répondions rapidement aux problèmes qui sont les leurs »

Elle a fait ce « geste d’ouverture en pensant aux Français, aux urgences, à la France. »

« Je suis pour une vie politique moderne, pour que les citoyens soient éclairés. Les idées avancées, c’est aux citoyens qu’il faut les adresser. »

C’est pourquoi a l’occasion du forum de la Presse quotidienne Régional, vendredi à 11h « je propose à François Bayrou de partager mon temps de parole pour que nous puissions débattre » sur les convergences et les malentendus, notamment en matière d’économie.

Ségolène Royal rappelle aux Français qu’il faut voter : « ne vous abstenez pas, ne votez pas blanc, vous ne pouvez pas vous désintéresser de l’avenir de ce pays. Songez qu’à l’échelle de l’humanité, il y a des hommes et des femmes qui risquent leur vie pour obtenir le droit de vote. »

« Regardez, comparez les projets, les valeurs, les bilans et venez choisir quelle France vous voulez voir se relever. »

Réactions meeting Montpellier

Inside Montpellier

Meeting à Montpellier

mercredi 25 avril 2007

Editorial: Quelle haine ?

Non, Nicolas Sarkozy, vous n'êtes pas le martyr de cette campagne, la victime d'une injuste cabale, le saint Sébastien de la droite française ligoté par les rouges au poteau du supplice. Pour la plupart, vos adversaires ne sont pas animés par la haine, la peur ou le ressentiment. Et, selon toute probabilité, il n'y aura pas de «front anti-Sarkozy» vociférant et grimaçant, qui vous rendrait la tâche si facile. Il y a seulement un désaccord franc, direct, foncier, avec la politique que vous proposez. Ni plus ni moins. Il faut vous y habituer, même si vous ne goûtez guère la contradiction. Il en va ainsi dans les sociétés libres.


Votre projet est libéral. Ce n'est pas un crime. C'est même un progrès à beaucoup d'égards : plutôt qu'imposé par la fausse fatalité de la mondialisation, ce projet libéral serait choisi, si vous gagnez, en connaissance de cause. Mais si le libéralisme n'est pas un crime, il a des conséquences.
Pour les libéraux, seul le libre choix des agents économiques, sans autre frein d'une loi minimale, permet de parvenir à l'optimum collectif. La plupart des mesures prévues par vous, prudentes ou audacieuses, reposent sur cette conviction. L'ennui, c'est que ce dogme n'est jamais vérifié en pratique. Le marché laissé à lui-même conduit ­ tout le monde le sait ­ à l'efficacité, mais aussi à l'injustice. Vous voulez faire beaucoup pour l'efficacité. Rien ou presque contre l'injustice.
Une seule mesure symbolise toutes les autres : la quasi-suppression des droits de succession. On comprend que vous vouliez protéger le droit de propriété, qui comprend le droit de tester librement. Mais ce choix en contredit un autre, qui importe beaucoup dans notre République : l'égalité des chances. Les uns se donneront beaucoup de peine, comme vous le souhaitez. Mais les autres, comme disait un certain Figaro (celui de Beaumarchais, pas l'autre), se donneront seulement la peine de naître.
On a fait une révolution pour cela. Il n'y aura pas de révolution contre vous, rassurez-vous. Personne ne veut voir votre tête au bout d'une pique. Mais, pour cette raison et pour bien d'autres, ils sont beaucoup, soyez-en sûr, à ne pas souhaiter la voir, dimanche 6 mai, avec le sourire du vainqueur.
Par Laurent JOFFRIN

Ce n'est pas pour moi que je veux grimper je ne sais quelle dernière marche, c'est la France que je veux relever.


"Je remercie du fond du coeur tous les candidats de la gauche et des écologistes qui, sans tarder, ont parlé pour se rassembler sur mon nom. Avec une pensée particulière, si vous le permettez, pour Arlette Laguiller", déclare Ségolène Royal, rappelant que c'était "la première fois" depuis 1974 que la candidate de LO appelait à voter pour le candidat du PS au second tour d'une présidentielle.

Elle remercie "tous les autres: Marie-George Buffet, José Bové, Dominique Voynet, Olivier Besancenot". "Je leur dis que leurs idées et leur idéal ne seront pas oubliés dans le pacte présidentiel".

Par ailleurs, la candidate socialiste estime que les Français ont un "choix clair" à faire le 6 mai entre "deux voies", celle de la "division" incarnée à ses yeux par Nicolas Sarkozy et celle de la "réconciliation" qu'elle promeut.

"Le 6 mai, le choix est clair. Il y a désormais deux voies possibles. Il y a la voie de la division et celle de la réconciliation", lance-t-elle devant quelque 9.000 personnes.

"Il y a la voie du chacun pour soi, de la concurrence, et celle de la réforme dans le calme. Il y a le choix entre reconduire la majorité sortante, son candidat, ses méthodes, ses échecs répétés ou bien essayer autre chose et changer de politique".

"Il y a le choix entre le candidat soutenu par Berlusconi et la candidate soutenue par Zapatero".

"L'élection présidentielle, c'est vous qui allez la faire, vous citoyens et citoyennes. Ce ne sont pas des additions arithmétiques".

"Ne vous laissez pas faire par les additions arithmétiques, car la politique c'est une multiplication de forces, de talents, d'énergies".

"Moi, mon projet, c'est vous. Ce n'est pas pour moi que je veux grimper je ne sais quelle dernière marche, c'est la France que je veux relever. "

"Jacques Delors a manifesté tout son soutien sur cette démarche d'ouverture".

"Jacques Delors a manifesté tout son soutien sur cette démarche d'ouverture".

Ségolène Royal s’est entretenue avec Jacques Delors


"Il a manifesté tout son soutien sur cette démarche d'ouverture et sur cette volonté d'essayer de travailler à la convergence des idées qui peuvent servir la France et lui permettre d'avancer".

Mme Royal évoque "la valeur centrale dont la France a besoin aujourd'hui, c'est-à-dire l'Etat impartial", mais aussi "la défense des libertés publiques, la nécessité de procéder à un référendum et surtout de refuser la solution d'un mini-traité" européen. Le "mini-traité" est la solution avancée par Nicolas Sarkozy pour remplacer la Constitution européenne rejetée par les Français en 2005.

"Nous avons beaucoup parlé aussi des questions relatives à l'emploi, au chômage, à la formation professionnelle".

La candidate PS ajoute que le chef du gouvernement italien Romano Prodi sera présent à son meeting de Lyon vendredi. Romano Prodi, qui se trouve à la tête d'une vaste alliance de neuf partis de gauche, a estimé lundi qu'une alliance entre Ségolène Royal et François Bayrou permettrait d'apporter "clarté et ordre" dans le paysage politique français, selon des propos rapportés par l'agence Ansa.

mardi 24 avril 2007

Cinq présidents de régions PS lancent un appel aux électeurs de Bayrou

Cinq présidents de conseils régionaux socialistes lancent un appel, mardi 24 avril, aux électeurs du centriste François Bayrou, pour inciter ceux-ci à voter Ségolène Royal au second tour. L'appel est signé par Jacques Auxiette (Pays de Loire), Jean-Yves Le Drian (Bretagne), Jean-Jack Queyranne (Rhône-Alpes), Alain Rousset (Aquitaine) et Michel Vauzelle (Paca), ainsi que par des personnalités comme l'avocat Jean-Pierre Mignard, proche de la candidate. Les signataires expliquent que "les enjeux (du second tour) sont considérables pour la démocratie".


"Propositions convergentes"


Les élus demandent "le rassemblement le plus large possible autour de valeurs et de propositions comme le combat pour l'emploi et contre la vie chère, la réforme des institutions, la représentation équitable des électeurs au Parlement, l'excellence gouvernementale, la lutte contre les discriminations, la relance de la construction européenne et la décentralisation, l'élargissement des libertés publiques et l'indépendance de la justice".
"Nous avons entendu des propositions convergentes dans la campagne de François Bayrou. Beaucoup de ses électeurs du premier tour ont toute leur place avec nous au second", écrivent ces présidents de région, en demandant aux centristes de voter Ségolène Royal le 6 mai.
Ils apportent par ailleurs leur soutien à l'appel de leur candidate à François Bayrou pour un débat public.

Bayrou a intérêt à ce que Royal soit élue, affirme Chevènement

PARIS (Reuters) - François Bayrou a tout intérêt à ce que Ségolène Royal remporte l'élection présidentielle car la candidate de gauche veut faire sa place à toutes les sensibilités, déclare Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC).

"Malgré le score tout à fait remarquable qu'il a réalisé, il ne peut pas être présent au deuxième tour", souligne l'ancien ministre de l'Intérieur dans un entretien publié mardi dans Le Figaro. "Donc, il doit se prononcer en fonction d'une vision de long terme: s'il veut ancrer sa sensibilité dans le paysage politique, il a tout intérêt à ce que Ségolène Royal, qui veut faire place à toutes les sensibilités, soit élue."



Selon Jean-Pierre Chevènement, "c'est à chacun de se déterminer librement" mais "c'est la responsabilité de monsieur Bayrou" de se prononcer sur l'appel au débat que lui a lancé lundi Ségolène Royal.

Il rappelle plusieurs projets de la candidate susceptibles de plaire aux électeurs centristes comme le renforcement de l'indépendance de la justice, un gouvernement "qui rende des comptes", des mesures pour un meilleur pluralisme des médias et l'introduction d'"une dose de proportionnelle" aux élections législatives de 2012.

Inside Valence

Ségolène Royal en meeting à Valence.

Ségolène Royal tient à saluer la participation massive au premier tour de l’élection : « Cet élan civique prouve, pour nous qui avons voulu une campagne participative, prouve que quand la politique s’intéresse aux français, alors les français reviennent vers les urnes. Quand l’espoir d’être écouté et la possibilité de peser sont là, alors les citoyens répondent présents. Et aujourd’hui, on le sait, ce qui est en jeu, ce sont des valeurs fondamentales. Merci aux 9 millions d’électeurs et d’électrices qui m’ont fait confiance dès le premier tour. »

« Si on avait l’affront et la tristesse du 21 avril 2002, merci au peuple français qui aujourd’hui garantit à tous les électeurs pour le second tour un vrai choix. Je remercie aussi ce premier rassemblement, qui a été permis par l’appel sans faille et sans exception hier soir, de tous les candidats et de toutes les candidates de la Gauche et de l’Ecologie, qui ne se sont pas trompés de combat. »

« Une campagne présidentielle, ça n’est pas une union arithmétique, c’est une dynamique, ce n’est pas une addition. C’est un souffle que nous devons entraîner. J’en ai le courage, j’en ai la volonté, j’en ai l’exigence, j’en ai la cohérence, j’en ai la force et avec vous, nous allons gagner ! »

« Une nouvelle campagne commence et c’est vous, qui ce soir, lui donnez tout son sens pour que les Français, pour que les Français qui aujourd’hui sont appelés à avoir peur les uns des autres, à se dresser les uns contre les autres, puissent à nouveau se réconcilier, être fiers de leur pays et s’aimer à nouveau dans cette belle France que nous voulons voir avancer. C’est cela le pacte présidentiel. Je refuse l’affaiblissement de la cohésion républicaine. »

« Ce que je vous propose avec la France Présidente, c’est une démocratie où l’on respire librement, un gouvernement efficace qui s’assigne une obligation de résultat et qui rend des comptes. Un Etat sans gaspillage, sans arrogance, mais sans servilité à l’égard des puissances de l’argent et des libertés publiques garanties. Oui nous sommes nombreux, très nombreux à refuser les dérives excessives d’une concentration excessive du pouvoir, le refus d’un système verrouillé aux mains d’un seul clan et d’un seul parti. Et ma première responsabilité, c’est d’incarner ce changement profond. Je mesure l’honneur qui m’est fait, je n’en tire aucune gloire personnelle. Je mesure la responsabilité qui est la nôtre aujourd’hui et à laquelle vous êtes venus dire ce soir, très nombreux, que vous voulez aussi participer et faire réussir ce changement, ce vrai changement profond, ce souffle nouveau, cette espérance que les Français attendent. »

« Il s’agit aussi de rassembler une majorité de Français sur le pacte présidentiel, sur un projet d’avenir, sur une autre façon de voir le développement durable, sur un véritable projet qui réunit l’efficacité économique, les sécurités collectives, l’excellence écologique et la réforme de la démocratie qui va de paire avec la responsabilité individuelle. Voilà le nouveau modèle de société que je vous propose, celle du donnant-donnant, du gagnant gagnant où chacun est conduit à donner le meilleur de lui-même. »

« C’est pourquoi, je vous appelle à vous mobiliser par ce que je vous propose, c’est à la fois une fidélité aux valeurs de Gauche qui constitue le socle du changement et, en particulier, la conviction qu’une France plus juste est aussi une France plus forte. Mais c’est aussi, au-delà de ces valeurs de Gauche, qui pensent que libéralisme a échoué, qui croient que l’Etat a encore un rôle à administrer pour rendre chaque acteur économique plus efficace, ces valeurs de Gauche qui assurent aussi le maintien de l’accès de tous à la santé et qui refusent les déremboursements et les franchises médicales que proposent le candidat de l’UMP. Et c’est parce que je tiens bon sur ce socle de valeurs qui sécurisent et qui protègent la France, que je peux aujourd’hui vous dire, tournons-nous aussi vers des idées neuves, vers une autre façon de voir le monde, vers une nouvelle conception de la croissance économique, telle que je viens de la décrire, vers la convergence, vers la création de compromis sociaux, vers les intelligences collectives et, en particulier, sur la réforme de la démocratie sociale. C’est cela, moderniser la France, c’est cela l’entraîner vers l’audace, Voilà, le modèle, le beau modèle que je vous propose de bâtir ensemble, voilà la France nouvelle à laquelle je crois. Voilà pourquoi je pense que les vieilles recettes ont faire leur temps et que ceux qui n’ont pas fait leurs preuves pendant 5 ans ne sont pas crédibles pour faire croire aujourd’hui qu’ils n’ont jamais gouverné. »

« Mobilisez-vous, mobilisez-vous ! C’est dans chaque rue, dans chaque quartier, dans chaque campagne, dans chaque maison, qu’il vous appartient de porter ce mouvement, ce mouvement d’espérance, ce souffle d’avenir, cet espoir de réconciliation, cette France rassemblée sur les valeurs que nous portons et auxquelles nous croyons. Dans quelques jours, vous allez choisir le visage et les valeurs de la France. Je veux avec vous faire gagner la France et je vous demande de me faire confiance de mobiliser autour de vous, pour que demain, je sois la Présidente de cette France Présidente, dans une France qui sera fière de son choix, dans une maison France qui se remettra debout en remettant l’éducation au coeur de tout et en avant de tout, en donnant aux familles les moyens de bien élever leurs enfants, en donnant à tous les salariés la dignité dans leur travail et en poussant en avant toutes les énergies dont la France a besoin. Nous avons pour tout cela un devoir de victoire. Je vous appelle à vous mobiliser, en avant ! »

Ségolène Royal a adressé le message suivant à l'occasion de la commémoration du génocide arménien

Ségolène Royal a adressé le message suivant à l'occasion de la commémoration du génocide arménien




Chers amis,

Je suis de tout cœur avec vous en ce 24 avril. Je sais combien, dans chaque famille arménienne, cette journée est un moment de recueillement, de

souvenir et de partage. J'ai une pensée toute particulière pour le journaliste Hrant Dink, Arménien de Turquie, homme de liberté et de vérité, assassiné en janvier dernier par un jeune militant nationaliste, façonné dans la haine de l'autre.

Je suis fière du travail accompli depuis dix ans par les députés socialistes qui, avec les associations arméniennes, ont amené la France à reconnaître le génocide de 1915 et à légiférer pour condamner, sur notre territoire, le négationnisme.

La Turquie devra elle aussi accomplir cet acte de vérité. L'Europe, et en son sein la France qui, sur ce sujet aussi, peut jouer un rôle significatif, a le devoir moral d'accompagner la Turquie sur le chemin de la reconnaissance du génocide des Arméniens. Car les démocraties ont l'obligation de reconnaître toutes les pages de leur histoire.

Ségolène Royal

« C’est une main tendue, à toutes celles et tous ceux qui veulent se reconnaître dans le pacte présidentiel de Ségolène Royal »

Jean-Louis Bianco invité du journal de France 2.


Interrogé sur le débat public proposé par Ségolène Royal à François Bayrou, Jean-Louis Bianco répond : « C’est une main tendue, d’abord une main tendue à toutes celles et tous ceux qui veulent se reconnaître dans le pacte présidentiel de Ségolène Royal. C’est un débat public et transparent. »

« Il n’est pas question de petits arrangements entre amis, de négociations d’arrière-boutique, d’échange, comme vous disiez tout à l’heure, de donnant-donnant. Public et transparent ça peut prendre plusieurs formes. Si François Bayrou l’accepte, ça peut être un débat télévisé, ça peut être une rencontre dans un lieu physique, ça peut-être un débat sur Internet. L’essentiel est que rien de ce qui se dise ne soit dit en dehors du contrôle des citoyens. »

Une rencontre « pour rechercher des convergences qui semblent possibles ; mais c’est à François Bayrou de répondre et de le dire ; sur un certain nombre de sujets. Ségolène Royal a cité la modernisation de la vie publique. Nous voulons, je crois, les uns et les autres, mettre fin à une époque où l’Etat a tendance à être approprié par un clan. Nous voulons donner plus de poids à l’opposition. Ségolène Royal a proposé qu’une présidence – la présidence de la commission des finances – soit confiée à l’opposition. Que toutes les grandes désignations se fassent par consensus. Que l’on change les Institutions pour donner plus de place au dialogue, à la démocratie sociale.

« L’Etat partial aussi, que l’Etat ne soit plus soupçonné, comme il en donne la preuve aujourd’hui de favoriser ses amis et non pas de favoriser l’intérêt général. L’Europe : nous sommes des Européens les uns et les autres et nous voulons les uns et les autres, qu’un référendum permette aux Français de se prononcer ; non pas comme Nicolas Sarkozy, un traité qui met de côté le peuple, mais un référendum qui s’adresse au peuple. L’écologie, l’excellence environnementale aussi peut nous rassembler. »

« Je crois que c’est un geste important, c’est un signe d’ouverture, c’est une main tendue dans le respect de ce que Ségolène Royal a toujours dit, car elle n’a jamais varié. Vous n’avez pas entendu un discours avant le premier tour, un discours après le premier tour. Elle garde le même pacte présidentiel, les mêmes propositions, la même volonté de montrer que l’efficacité économique passe par la justice sociale. »

« Ce n’est pas le grand écart, c’est au contraire la continuation d’un sillon qu’elle a tracé en mettant les Français au cœur du pacte présidentiel. Ségolène Royal propose à celles et ceux qui ont des convergences avec elle, il y en a déjà qui l’ont rejointe, d’autres peuvent la rejoindre mais sur la base d’un engagement, sur des valeurs, sur un texte et sur des mesures. »

« Les voix de tous et de toutes sont impératives. Il n’ y a pas de tri entre les voix, ce sont des Françaises et des Français que nous appelons à se reconnaître dans ce projet pour transformer la France, pour bâtir une France neuve.

Ségolène Royal propose un "dialogue ouvert et public" à François Bayrou sur les "valeurs" pour rechercher des "convergences".

"Chacun doit prendre ses responsabilités pour savoir quelle France nous allons construire. Aujourd'hui je prends les miennes et je me déclare disponible pour parler de l'avenir de la France avec tous ceux qui pendant toute cette campagne ont souhaité le changement et la rénovation politique.

Pour faire gagner la France il faut demander une autre dimension à notre rassemblement".

Ségolène Royal souhaite "un débat ouvert sur les idées pour construire des convergences autour d'une volonté de rénovation sans arrière-pensée et sans a priori.

La France a tout à gagner à l'ouverture des idées pour sortir des blocages d'un système dépassé. C'est pourquoi je propose un dialogue public sur la base du pacte présidentiel portant sur la rénovation de la République, l'Etat impartial, le refus des tensions dans les villes et les quartiers, l'appel au peuple francais pour la relance de l'Europe, les priorités éducative et écologique".

Ségolène Royal a préconisé "un débat public, en toute clarté, en toute transparence et devant tout le monde. Si François Bayrou souhaite cette main tendue et ce dialogue autour du pacte présidentiel. J'attends une réponse. A M. Bayrou de dire s'il souhaite ce débat".

Ce sera d'abord « tout pour Ségolène » avant « tout sauf Sarkozy »

Najat Belkacem sur France Info.


"Le climat est très bon, très enthousiaste", lundi au QG de campagne PS, après "la belle journée d'hier et un score qu'on peut qualifier de très bon" déclare Najat Belkacem.

Pour la campagne du second tour, Ségolène Royal "tiendra un discours de rassemblement, mais un vrai rassemblement, pas celui qu'on a trouvé dans le discours de Nicolas Sarkozy".

"Il faut être dans une campagne positive. Ce sera d'abord « tout pour Ségolène » avant « tout sauf Sarkozy »", explique-t-elle, annonçant deux "thèmes majeurs": "l'urgence sociale" et "la rénovation de la vie politique".

S'agissant des électeurs de François Bayrou, "on ne peut pas dire qu'il s'agit juste d'un vote éphémère, et il va falloir nous ouvrir désormais à ces électeurs qui sont pour la plupart en dehors du clivage gauche-droite".

Le vote Bayrou "c'est un rejet de Nicolas Sarkozy, et je ne vois pas comment cela peut se transformer en un soutien au second tour".

Maintenant il faut créer quelque chose de nouveau. Il faut tendre la main.

Maintenant il faut créer quelque chose de nouveau. Il faut tendre la main.

Julien Dray sur RMC.


Interrogé sur les résultats du premier tour, Julien Dray répond : « Si vous m’aviez dit à la même heure, hier matin, que la candidate socialiste serait au même score que François Mitterrand en 1981, j’aurais signé tout de suite et j’aurais été très content et donc je suis content. Si on regarde ce qui s’est passé tout au long des cinq mois qui viennent de s’écouler, au regard des coups tordus qu’elle a du subir, y compris on en a eu un encore hier soir avec monsieur Besson par exemple, on voit que la candidate socialiste a été solide, qu’elle a résisté, qu’elle a porté l’espoir. Elle est maintenant dans une nouvelle campagne qui commence, elle n’est plus simplement la candidate du Parti socialiste. Ce matin, elle est déjà la candidate d’une gauche qui s’est spontanément, je dirais, ou automatiquement, rassemblée. C’est bien. Maintenant il faut créer quelque chose de nouveau. Il faut tendre la main. Il faut rassembler. »

« Il y a un électorat qui est aujourd’hui indécis. On le voit bien autour de ce qu’a représenté François Bayrou, qui veut le changement, qui veut certainement aussi une forme de recomposition politique. Il faut aussi prendre en considération ça. »

« La question qui est posée à François Bayrou comme à ses électeurs, je parlais de François Bayrou en tant qu’individu, c’est de savoir ce qu’il veut pour notre pays. Il ne peut pas geler 18% du corps électoral en leur disant, on fait maintenant une parenthèse et on attend 2012 pour une nouvelle recomposition politique. Le pays n’attend pas. Le pays a besoin de réformes, le pays a besoin d’avancées et donc il y a une responsabilité personnelle de chacun des électeurs de François Bayrou par rapport à la vie de notre pays. Et donc la question qui est posée, c’est simple. Est-ce qu’on veut une VIème République ? C’est à dire est-ce qu’on veut une nouvelle pratique du pouvoir ? Est-ce qu’on veut des réformes qui prennent en considération la réalité sociale de notre pays ? C’est à dire les difficultés qui sont subies au quotidien par nos concitoyens et dont on a vu qu’elles étaient au centre de leurs préoccupations. Je pense en matière d’emploi, en matière de chômage, en matière de pouvoir d’achat, en matière de logements. Voilà. Donc la question qui est posée, elle est la suivante : est-ce qu’on veut un changement réel dans notre pays. Quelles sont les formes de ce changement parce que c’est ça qui va distinguer aujourd’hui Nicolas Sarkozy de Ségolène Royal ? Il y a d’un côté une volonté d’opposer les Françaises et les Français par aussi une affirmation d’un modèle de droite dure, libérale. Et il y a la volonté de refonder, peut-être, le modèle républicain en le modernisant mais en gardant aussi ce qui fait sa substance, c’est à dire la solidarité. »

Dominique Voynet soutient Ségolène Royal

Marie-Georges Buffet soutient Ségolène Royal

lundi 23 avril 2007

Réaction Marianne James.

Ségolène Royal au siège de campagne

Déclaration de Ségolène Royal.

Réactions des responsables socialistes après l’annonce des résultats.

Pour François Hollande :"Ségolène Royal a rassemblé beaucoup plus largement que le Parti socialiste et beaucoup d'électeurs de gauche qui pouvaient avoir une autre culture ont voté dès le 1er tour pour Ségolène Royal pour lui permettre, et c'est le cas ce soir, d'être en dynamique maintenant pour le succès".

"Ce qu'il faut faire, c'est un rassemblement très large autour du pacte de Ségolène Royal et faire en sorte que ceux qui n'ont pas voté pour le candidat de la majorité sortante se retrouvent, sur le changement et les propositions de Ségolène Royal".

Jack Lang salue le "succès personnel" de Ségolène Royal au premier tour de l'élection présidentielle et appelle les électeurs à "faire bloc" autour d'elle au second tour.

Il estime que "demain, elle pourra être une présidente qui tiendra solidement les rênes de l'Etat".

Jean-Louis Bianco, co-directeur de campagne de Ségolène Royal, se félicite de la "fin du cauchemar" après la qualification de la candidate socialiste au second tour de la présidentielle.

Ce succès "efface" la "triste date" du 21 avril 2002 où la gauche avait été éliminée du second tour.

Mais il salue aussi une "merveilleuse nouvelle pour la démocratie", avec le fort taux de participation des Français au scrutin, qui est, "une première victoire" pour Ségolène Royal "qui dès le début, s'est adressée aux Français directement".

"Aujourd'hui, les Français ont pris la parole et croyez-moi avec Ségolène Royal, ils continueront à la garder".

Pour Jean-Michel Baylet, président du PRG, "la démocratie sort renforcée de la participation sans précédent". "La détermination et le courage de Ségolène Royal ont permis de créer un élan qui doit aller en s'amplifiant"."Maintenant, il faut rassembler le plus largement possible et porter haut et fort le 'Pacte présidentiel' de la candidate socialiste, seul projet capable de relever la France et d'assurer un véritable changement".