mardi 24 avril 2007

Maintenant il faut créer quelque chose de nouveau. Il faut tendre la main.

Maintenant il faut créer quelque chose de nouveau. Il faut tendre la main.

Julien Dray sur RMC.


Interrogé sur les résultats du premier tour, Julien Dray répond : « Si vous m’aviez dit à la même heure, hier matin, que la candidate socialiste serait au même score que François Mitterrand en 1981, j’aurais signé tout de suite et j’aurais été très content et donc je suis content. Si on regarde ce qui s’est passé tout au long des cinq mois qui viennent de s’écouler, au regard des coups tordus qu’elle a du subir, y compris on en a eu un encore hier soir avec monsieur Besson par exemple, on voit que la candidate socialiste a été solide, qu’elle a résisté, qu’elle a porté l’espoir. Elle est maintenant dans une nouvelle campagne qui commence, elle n’est plus simplement la candidate du Parti socialiste. Ce matin, elle est déjà la candidate d’une gauche qui s’est spontanément, je dirais, ou automatiquement, rassemblée. C’est bien. Maintenant il faut créer quelque chose de nouveau. Il faut tendre la main. Il faut rassembler. »

« Il y a un électorat qui est aujourd’hui indécis. On le voit bien autour de ce qu’a représenté François Bayrou, qui veut le changement, qui veut certainement aussi une forme de recomposition politique. Il faut aussi prendre en considération ça. »

« La question qui est posée à François Bayrou comme à ses électeurs, je parlais de François Bayrou en tant qu’individu, c’est de savoir ce qu’il veut pour notre pays. Il ne peut pas geler 18% du corps électoral en leur disant, on fait maintenant une parenthèse et on attend 2012 pour une nouvelle recomposition politique. Le pays n’attend pas. Le pays a besoin de réformes, le pays a besoin d’avancées et donc il y a une responsabilité personnelle de chacun des électeurs de François Bayrou par rapport à la vie de notre pays. Et donc la question qui est posée, c’est simple. Est-ce qu’on veut une VIème République ? C’est à dire est-ce qu’on veut une nouvelle pratique du pouvoir ? Est-ce qu’on veut des réformes qui prennent en considération la réalité sociale de notre pays ? C’est à dire les difficultés qui sont subies au quotidien par nos concitoyens et dont on a vu qu’elles étaient au centre de leurs préoccupations. Je pense en matière d’emploi, en matière de chômage, en matière de pouvoir d’achat, en matière de logements. Voilà. Donc la question qui est posée, elle est la suivante : est-ce qu’on veut un changement réel dans notre pays. Quelles sont les formes de ce changement parce que c’est ça qui va distinguer aujourd’hui Nicolas Sarkozy de Ségolène Royal ? Il y a d’un côté une volonté d’opposer les Françaises et les Français par aussi une affirmation d’un modèle de droite dure, libérale. Et il y a la volonté de refonder, peut-être, le modèle républicain en le modernisant mais en gardant aussi ce qui fait sa substance, c’est à dire la solidarité. »

Aucun commentaire: