dimanche 1 avril 2007

Réduction du nombre d'élèves par classe

Limiter à 17 le nombre d’élèves par classe en CP et en CE1 dans les ZEP et fixer la dotation aux établissements par élève en difficulté à 25% de plus que la dotation ordinaire



Les moyens mobilisés pour les ZEP n'ont pas été à la hauteur du rattrapage voulu lors de leur création par la gauche. Hors rémunérations des personnels et bourses aux élèves, les établissements de ZEP restent plus pauvres que les autres. Les politiques de la droite ont aggravé les choses, mais la gauche ne peut se contenter d'en revenir à la situation antérieure. Il faudra donc donner réellement plus à ceux qui ont le moins, mais quelle est aujourd'hui la meilleure façon de le faire ?

Les effets stigmatisants du classement en ZEP ne l'emportent-ils pas, de nos jours, sur les bénéfices d'une démarche qui fut novatrice, a fortiori si on ne donne pas aux établissements les moyens de l'excellence scolaire ? Une politique de redistribution volontaire ne doit-elle pas cibler davantage les élèves plutôt qu'uniquement les zones tout en indexant plus fortement les moyens alloués aux établissements sur les difficultés spécifiques des enfants qu'ils accueillent ?

Comme vous le proposez et comme l'évoque le projet socialiste, je suis favorable, pour les établissements où se concentrent les difficultés sociales et scolaires, à une réduction du nombre d'élèves par classe en CP et CE1, années décisives pour la réussite ultérieure des apprentissages. Si le gain de performance scolaire est attesté à partir de 17, c'est le seuil à retenir.

Réponse à Thomas Piketty, Nouvel Observateur, octobre 2006

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