vendredi 6 avril 2007

Communiqué de Michel Sapin, secrétaire national à l'Econnomie et à la Fiscalité.

Projet fiscal de l’UMP : injuste, tout simplement.


Les annonces fiscales formulées aujourd’hui par Xavier Bertrand attestent du caractère profondément injuste et inégalitaire du projet du candidat UMP, quels que soient ses efforts pour le dissimuler.

Nicolas Sarkozy a laissé le soin à son porte-parole de réintroduire ses propositions les plus brutales, celles-la même qu’il avait du « gommer » de son projet.

Xavier Bertrand a donc :

•confirmé la possibilité de déduire de l’ISF les investissements dans les PME (à concurrence de 50.000 euros) et l’abaissement à 50 % du bouclier fiscal, dont l’effet principal est de supprimer l'impôt sur les très grandes fortunes, tout en le maintenant pour les propriétaires plus modestes ;

•réaffirmé la mise en place d’une TVA sociale dès 2008, dont l’effet principal sera de faire payer aux consommateurs l’allègement des cotisations accordé aux entreprises, au détriment du pouvoir d’achat et de la croissance;

•proposé de réduire de 5 points l’impôt sur les sociétés, dont l’effet principal sera de priver l’État de 7,5 milliards d’euros.

Cette dernière proposition est :

•inutile : les profits des entreprises n’ont jamais été aussi élevés que cette année, à tel point qu’ils sont générateurs d’une rentrée d’impôt sur les sociétés en 2006 aussi forte qu’imprévue;

•choquante : face à la faiblesse du pouvoir d’achat des Français(e)s, l’urgence commande d’agir d’abord en direction des salaires;

•contreproductive : l’harmonisation sociale et fiscale ne pourra être réalisée qu’au travers d’une démarche commune, et non des baisses unilatérales.

Quels que soient les va-et-vient de l’UMP, les gagnants et les perdants ne changent pas. L’UMP laisse entrevoir un projet fiscal en tous points comparable à son bilan : des baisses d’impôts pour les ménages les plus fortunés et certaines entreprises florissantes compensées par une hausse des taxes et cotisations, c’est-à-dire des impôts les plus injustes, et qui sont payés par tous les Français(e)s.

Le Parti socialiste rappelle donc son opposition à ces propositions, révélatrices du modèle de société socialement injuste et économiquement dangereux de Nicolas Sarkozy.

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