mercredi 4 avril 2007

Ségolène Royal rencontre des élèves infirmières à Lyon


Je m'oppose fortement aux franchises médicales, qui ne sont que la première étape de la privatisation de la Sécurité sociale.

Ségolène Royal rencontre des élèves infirmières à Lyon.


"Il n'y a rien de plus inhumain en matière de santé que le libéralisme, la France n'est pas condamnée à cette santé à plusieurs vitesses qui semble gagner du terrain".

"Je m'oppose fortement aux franchises médicales, c'est-à-dire aux déremboursements généralisés qui ne sont en fait que la première étape de la privatisation de la Sécurité sociale".

Ségolène Royal évoque "un candidat" qui "vient de proposer non pas une franchise mais quatre franchises sur les médicaments, sur les examens biologiques, sur les consultations et sur l'hospitalisation".

"Parce qu'il a été incapable de juguler le déficit de l'assurance-maladie, le pouvoir en place a choisi de le creuser en proposant l'augmentation des honoraires médicaux et d'en faire payer le prix fort aux familles et aux classes moyennes".

"Le pacte social est rompu", dit-elle, fustigeant "un mur sanitaire entre ceux qui ont les moyens et ceux qui ne les ont pas".

"Une société se juge à la manière dont elle prend soin de tous".Ségolène Royal dénonce "la mécanique de privatisation du service public hospitalier" menée par les gouvernements du président Jacques Chirac depuis 2002, pour se déclarer en faveur d'"un contrat social fort".

Refusant "le contexte bien dégradé" de la santé publique en France, "résultat d'une asphyxie programmée", la candidate socialiste affirme que "la solution n'est pas de revenir aux 39 heures" mais "d'attirer les praticiens libéraux à l'hôpital".

Pour cela, Ségolène Royal déclare vouloir "engager une réflexion sur les rémunérations médicales", dénonçant le fait qu'un praticien puisse être payé trois à quatre fois plus dans le privé que dans le public, "sans obligation de faire des gardes" et "avec la possibilité de sélectionner les patients".

Le co-directeur de campagne de Ségolène Royal a par ailleurs indiqué dans la journée que les forfaits de 1 euro sur chaque consultation médicale et de 18 euros pour les actes médicaux lourds seraient "à supprimer" en cas de victoire à l'élection présidentielle.

Jean-Louis Bianco ajoute qu'il faut "étudier toutes les mesures de financement possible" du système de soins, même s'il "exclu" toute TVA sociale, proposition du candidat UMP Nicolas Sarkozy."Il s'agit d'une hausse sur un impôt non progressif, donc injuste", et cela fait peser une menace "sur la consommation, qui est un des facteurs de la croissance".

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