mardi 17 avril 2007

Séduits par Ségolène Royal, les sympathisants restent vigilants


Séduits par Ségolène Royal, les sympathisants restent vigilants

NANTES (Reuters) - A la sortie du meeting de Ségolène Royal au Zénith de Nantes lundi, de nombreux spectateurs se disent convaincus par la candidate socialiste tout en refusant de lui donner un "chèque en blanc".

"C'est sûr, on ne peut qu'adhérer à son discours, mais je n'ai pas confiance dans les textes. Les socialistes m'ont déjà déçue à ce niveau-là", déclare Colette Le Dantec, 54 ans, cadre dans le tertiaire qui assure avoir "toujours voté à gauche".

"J'ai bien aimé son discours militant : j'ai le sentiment de réentendre le discours de Mitterrand en 1981", note Marc, 53 ans, militant PS depuis plus de vingt ans.

Tout en remballant les drapeaux de la fédération de Loire-Atlantique, il explique que "la laïcité, les acquis sociaux, ce sont des choses importantes, pour nous les socialistes".

A ses côtés, Henriette, 63 ans, "ne regrette qu'une chose : qu'elle n'ait pas dit comment elle allait mettre toutes ses réformes en oeuvre". "Et puis j'ai peur qu'elle se fasse influencer, une fois au pouvoir", ajoute-t-elle.

CRESSON, "MANGÉE PAR LES MACHOS"

"On a un mauvais souvenir, c'est Edith Cresson", complète Marc, "elle s'était fait manger par les machos".

Sylvanus Tadé, 31 ans, est comblé.

"Pro-Fabius au départ", cet assistant commercial au chômage, casquette visée sur la tête, assure que Ségolène Royal "a convaincu tout le monde, sur tous les plans".

Assis sur le bitume à l'extérieur du bâtiment, Anthony Valmir, 30 ans, juge qu'"elle a remporté l'adhésion de la salle" car elle s'est adressée à toutes les "couches de la population".

"Dans mon entourage, certains doutent encore, entre Bayrou et Besancenot", nuance toutefois son ami Samuel Coutant, un commercial de 27 ans.

Roger et Patrick Nicollon, deux frères, sont restés à l'intérieur du Zénith, une bière à la main.

Adjoint au maire de Bouguenais (Loire-Atlantique), près de Nantes, Patrick était "plutôt Montebourg" mais se dit aujourd'hui convaincu, bien qu'"un peu dubitatif" sur la carte scolaire.

"Je connais des conseillers municipaux en Poitou-Charentes", assure-t-il. "Beaucoup disent qu'elle est dure, mais qu'elle est aussi très droite. C'est aussi une radine de l'argent public et ça, c'est vachement bien."

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