jeudi 19 avril 2007

Il faut rassembler le plus large possible, mais dans la clarté.

François Hollande sur RTL.


Interrogé sur ce que ferait Ségolène Royal pour relancer la croissance si elle était élue, François Hollande répond : « Alors d’abord un plan de soutien à l’investissement, à l’innovation et à la recherche. La croissance c’est d’abord la capacité que nous pouvons avoir, collectivement à maîtriser les technologies et à faire les choix d’avenir. Donc il y aura par exemple, outre un plan sur la recherche publique, mais aussi, un plan pour que l’investissement des entreprises privées pour l’innovation puisse être soutenu fiscalement. Je m’explique ; il est normal que les entreprises paient un impôt sur les sociétés, élevé, lorsqu’elles distribuent des dividendes aux actionnaires. En revanche chaque fois qu’elles investiront, chaque fois qu’elles prépareront l’avenir à travers l’investissement pour l’innovation et la recherche, elles auront un taux d’impôt sur les sociétés plus faible. Et puis il y a un deuxième plan pour les ménages, parce que, si l’on veut qu’il y ait une croissance, il faut qu’il y ait une offre compétitive, je viens d’en parler, et puis il faut aussi qu’il y ait une demande soutenue – et c’est pourquoi la première mesure que prendra Ségolène Royal, c’est de faire en sorte que les partenaires sociaux puissent se retrouver pour une conférence sur les salaires, les revenus et la croissance pour engager une vaste négociation sur les meilleures façons d’être performant ensemble et d’être finalement mieux rémunéré pour son travail. »

Il réaffirme qu’une alliance avec l’UDF est impensable : « Nous sommes, nous pour le rassemblement de la gauche, nous l’avons été depuis toujours, Nous l’avons été avec François Mitterrand dans les années 70, lorsque déjà Michel Rocard nous disait qu’il fallait aller voir le centre – à l’époque le centre vous l’avez rappelé c’était Giscard d’Estaing. Nous avions dit, nous, il fallait le rassemblement avec un Parti socialiste fort, un Parti communiste qui à l’époque comptait et puis tous ceux qui voudraient bien travailler avec nous et c’est ce qui a permis la victoire de 1981. En 1988, François Mitterrand, réélu avec le thème de la France unie, a voulu, là aussi rassembler large, Michel Rocard souhaitait une nouvelle fois une alliance au centre, il y a eu quelques ralliements individuels, qui n’ont pas été d’ailleurs durables. Eh bien aujourd’hui encore il faut rassembler le plus large possible, mais dans la clarté. Mais la politique ce n’est pas du débauchage individuel, ce n’est pas des alliances de circonstance, ce n’est pas même des alliances contre nature. La politique c’est de proposer au lendemain du premier tour le rassemblement le plus large sur la base du pacte présidentiel de Ségolène Royal et nous verrons bien qui viendra ! Mais je pense qu’il y aura la gauche. »

« Ce que nous disent les centristes de François Bayrou, c’est de ne pas faire une alliance avec nous. C’est de faire en sorte que Ségolène Royal ne soit pas au second tour, que la gauche ne soit pas qualifiée pour le second tour. Et ensuite de demander à telle ou telle personnalité de gouverner avec la droite, il ne s’agit pas d’une alliance, il s’agit d’une combinaison, il s’agit d’un retournement même, de sens de ce qu’est la politique. Donc, nous, nous sommes dans la clarté, ceux qui voudront gouverner avec nous pourront le faire sur la base du pacte présidentiel de Ségolène Royal, ai-je besoin d’être plus précis ? Est-ce une marque de sectarisme que de le dire. C’est de la clarté politique, de la cohérence stratégique, tous ceux qui voudront travailler avec nous, au lendemain du second tour de l’élection présidentielle pour mettre en œuvre le pacte présidentiel de Ségolène Royal pourront le faire. »

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