vendredi 4 mai 2007

Ayez confiance. La France sera bien présidée et ses intérêts défendus.

Ségolène Royal dans Le Parisien.
Ségolène reviens sur le débat avec le candidat de l’UMP : « Je voulais que ce débat montre clairement quel est l'enjeu de dimanche et notamment en quoi Nicolas Sarkozy est responsable du bilan du gouvernement actuel. Je voulais aussi montrer la démagogie de certaines de ses propositions. Ainsi, après avoir visité un foyer de femmes battues sans papiers, il leur a promis la régularisation. Comme je n'imagine pas que le propos ne valait que pour ce foyer-là - ou alors l'impartialité de l'Etat serait remise en cause - ,vous imaginez jusqu'où sa promesse peut conduire ! D'autant qu'il a promis aussi un autre jour la nationalité française à toutes les femmes martyrisées du monde. Ce qui doit représenter au moins 200 millions de personnes ! Soit Nicolas Sarkozy promet n'importe quoi, soit il n'est pas responsable. Combien de promesses, en réalité, pourrait-il tenir ? Sûrement pas ses promesses d'allègements fiscaux, qui dépassent de loin ce que Margaret Thatcher a fait en dix ans de pouvoir et qui conduirait à la ruine des services publics. Et puis son programme est rempli d'injustices. Je ne citerai que le bouclier fiscal, qui consiste à rembourser une partie de l'impôt des plus riches contribuables, comme cette riche héritière qui vient de récupérer plus de 7 millions d'euros. »

« Je porte des convictions. Je ne suis pas dans le calcul. Le sort réservé aux élèves handicapés à l'école ne peut laisser personne indifférent. J'avais imposé l'accueil des enfants trisomiques à l'école maternelle et, aujourd'hui, le gouvernement est revenu en arrière et on ne veut plus d'eux : est-ce que cette situation scandaleuse, cette souffrance des familles ne méritent pas du coeur et de l'indignation ? »

« Depuis des mois, il y a eu une campagne orchestrée par la droite mettant en doute ma compétence, voire m'accusant de fragilité. Je pense que le débat a permis de rétablir la vérité aux yeux de tous les Français. Tous ceux qui me connaissent le savent : je suis une femme solide, au clair sur mes convictions, capable de défendre les intérêts de la France. Aux indécis, je dis donc : « Ayez confiance. La France sera bien présidée et ses intérêts défendus. »

« Je souhaite rassembler une majorité de Françaises et de Français sur mon pacte présidentiel et sur les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité et de laïcité. Je ne fais pas, comme Nicolas Sarkozy, de procès d'intention. Je pense, en effet, que ses propositions - qui consistent à privilégier toujours une catégorie au détriment des autres, à chercher en permanence un bouc émissaire, à ne pas être respectueux des Françaises et des Français, bref à jeter de l'huile sur le feu comme on l'a vu avec l'emploi de mots violents comme Kärcher - divisent et ne peuvent pas ramener la sérénité et la confiance dont nous avons besoin. La fermeté, ce n'est pas des mots, mais des actes ! »

« Ma première décision sera de constituer la meilleure équipe gouvernementale pour la France. Et, après, d'agir vite. Le premier chantier sera celui des emplois tremplins pour les jeunes. Je réunirai tout de suite les présidents de région et je leur dirai de mettre en place tout de suite, en concertation avec l'Etat et les chefs d'entreprise, le premier volet du plan prévu pour cinq ans et qui doit conduire à la création de 500 000 emplois. Sans oublier les contrats première chance pour les jeunes sans qualification. Et puis nous réunirons très vite la conférence nationale sur les salaires pour décider rapidement de la revalorisation du smic, des petites retraites et aussi des bas salaires afin que la hiérarchie des salaires ne soit pas écrasée. Il faut redonner confiance aux acteurs économiques de notre pays et faire repartir la croissance. Je m'y engage. Et puis je préparerai la rentrée scolaire pour que, dès septembre, la priorité éducative soit une réalité. »

Interrogée sur les sondages, Ségolène Royal répond : « Pour moi, le seul qui vaille, c'est le vote des Français. A ceux qui n'ont pas encore choisi, je dis : « Avec moi, il n'y a aucun risque, vous avez tout à gagner. » La France, si je suis élue, sera une France rayonnante et confiante dans son avenir. Je m'appuierai sur la majorité la plus large possible, car il faut sortir de l'affrontement bloc contre bloc. Je travaillerai avec tous ceux qui m'ont soutenue ou dont les idées convergent largement avec mon projet. Je tiendrai compte du vote des Français. Et notamment de celui qui s'est exprimé au premier tour. On ne peut pas faire comme si François Bayrou n'avait pas réuni sur son nom plusieurs millions d'électeurs. Une démocratie moderne, c'est aussi cette capacité à sortir de l'affrontement systématique. »

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